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Barbasin, Xercos, Xereos : l’identification des Sèrères dans les sources européennes

Les noms des populations de la côte sud qui apparaissent dans les premières sources européennes ont longtemps crée la confusion. Il a d’abord été difficile de savoir qui étaient ces Barbasin ou Barbacin et ces Borsalo dont les territoires jouxtaient les pays sèrères. Etaient-ils un peuple barbare disparu ? C’est plus tard qu’on a su qu’il s’agissait des sujets du Bourba Sine et ceux du Bour Saloum. En revanche à ce jour, nul ne connait l’origine de l’ethnonyme «xercos» ou «xereos» jadis attribué aux Sèrères Safène situés entre Rufïsque et Sally Portudal (Cada Mosto). A l’époque, ils ne reconnaissaient la vassalité d'aucun roi, vivaient en rebelles et dévalisaient fréquemment ceux qui passaient par là. Les voyageurs ajoutent qu’ils font beaucoup de tissu blanc que l'on appelle, du nom du pays, « étoffe de xerco » (Francisco de Lemos Coelho in Moraes 1973 : 251).

La seule hypothèse plausible est que ces Xercos ou Xereos désignent les Sorkos de Rharous appelés Séréré sur la boucle du Niger dans l’actuel Mali. La flotte de ces  bateliers « amis de Sonni Ali Ber » transportait les troupes de l’empereur du Songhay (BA Adam Konaré 1977). Avant d’avoir pris connaissance de cette source, nous avions déjà pensé que le matriclan sèrère des Kagao désigne littéralement,  "les Sèrères (venus) de Gao", l’ancien royaume de Koukiya. On sait que les pêcheurs maliens de l’ethnie des Somonos fréquentaient aussi la côte sénégalaise de Saint Louis à Mbour (Guet Ndar  Senegal _ l _ homme_ et _ la _ mer _dossier_pedagogique.com). Ils ont probablement donné leur nom à la rivière et crée la bourgade de La Somone, ce qui rend plausible l’identification des Xercos aux anciens Sorkos de Gao appelés Sèrères.

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