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DIOUROUP

 

Village proche de Ndiongolor l’ancienne capitale du célèbre Sann’Mone Faye roi du Sine (1871 1878). La bourgade est située sur la nationale 1, à environ 136 km de Dakar et 15 km de Fatick dans la Région et le Département de même nom, Sous-Préfecture de Tattaguine. Elle a peut-être été fondée par Thiouroup Senghor, le nom d’un des sanctuaires du village. Diouroup a accueilli, vers le 14e siècle, des compagnons de Mayssa Wally Dione, le guelwar fondateur du royaume du Sine. Ceux qui échappèrent aux naufrages dramatiques lors de la traversée du Delta du Saloum sont venus s’y établir  (Gravrand 1983).

 

La vocation commerciale de la localité est relativement ancienne. Sa position est signalée au 16e siècle par un navigateur portugais : « A environ six lieux (40 km) à l’Est de Juala (Joal) se trouve un bourg,  Geroep, où habite un certain Alkayor (percepteur du roi) appelé Embap (lire Mbap), ainsi que quelques Portugais. Au village de Geroep  se tient tous les 4 jours un marché où sont vendus des petits vêtements, du coton, du tabac, des esclaves, des chevaux, des chameaux et autres bétails, ainsi que des vivres de toute sorte » (De Moraes tome III et IV p112 et 123).

 

Aujourd’hui, Diouroup reste un centre de commerce d’intérêt local qui abrite le même marché hebdomadaire tous les mercredis. Son emplacement stratégique à plus d’un titre en fait par ailleurs, un pôle d’implantation de missions religieuses musulmanes et chrétiennes (catholiques et protestantes). Elles semblent se livrer une concurrence feutrée dans ce pays sèrère, l’un des derniers terroirs marqués par les croyances africaines, et disponibles pour les conversions en profondeur aux religions importées.

 

Les cultes locaux sont-ils toujours vivants ? Au moins trois sanctuaires traditionnels y sont signalés dans une étude datant de 1979 (Martin et Becker IFAN):

  • La tombe de Thiouroup Senghor, probable fondateur du village ; le sanctuaire est servi par un membre du matrilignage simala. 

  • Le sanctuaire dit Ndogoy Angok qu’il faut peut-être lire en wolof : Ndongo Yaangoog « Voilà les Ndongo ! » exclamation ( ?) qui semble annoncer l’arrivée d’une troupe de disciples musulmans.

  • Une autre tombe est signalée par un baobab dit Baak Bagar dont le culte est servi par un membre du matrilignage dioka.

La Mosquée

L'Eglise Catholique

Le Temple Protestant

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