Au fil des sources et traditions historiques et culturelles
Images de quelques Souverains du Sine




Ce site met à la disposition des chercheurs et du public des études et documents tirés des traditions et des sources historiques et cultu-relles sur les Sèrères et les autres communautés du Sénégal,
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8 août 2021
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Note sur l’orthographe de Sèrère.
Plusieurs graphies existent. La plus connue est Sérère. Pr. Souleymane Faye (UCAD) recommande cependant, au choix, les deux formes Seereer et Sèrère qui correspondent à la véritable prononciation. Compte tenu de l’habitude prise de longue date par de nombreux locuteurs et transcripteurs de lire et écrire Sérère, nous avons opté pour la forme proche Sèrère qui tout en respectant la prononciation n’apporte pas de changement notable.
Pour plus d'information sur l’histoire et les souverains de l’ancien royaume du Sine, nos lecteurs sont invités à visiter le site:

Racines Sèrères du Sénégal : Du Sineghana au Sine Wagane Faye
Carte montrant les pays situés sur le fleuve Sénégal que le voyageur El Bekri a visités au 11e siècle (1068). Sénégama (lire Sénégana) est l’ancien nom sèrère du Walo. A l’est de Sénéghana on voit Tekrour (devenuFouta Toro), Silla, Galam etc. (Carte de J. S. Trimingham 1962). Sénéghana a donné Sénéghal (Saliou Kandji 2006). Les Touareg disent Sinighal dans leur langue et Sénégal en français. Le nom du pays et du fleuve au nord est devenu Sine (ou Sinig) à Fatick.


"Boukakilas Roi de Sine", dit Boursine Coumba Ndoffene Famak Diouf, en tenue de combat (in MABA Klein 1977 Collection Les Africains tome 8 page 181 Éditions J.A. Paris. Voir aussi au Musee historique de Goree
DIOUF: Coumba Ndoffène Diouf le Grand.
Roi du Sine (1853- 1871)
Son nom de règne est Boucar Tchilasse Diouf. C’est sous cette identité qu’il est connu dans les archives coloniales. Comme la Kahina dite Dihya la reine païenne berbère d’Algérie (7e siècle), Amar Godomaad le roi Sèrère du Sine Ghana ancien nom du Walo (11e siècle), Sonni Ali Ber empereur du Songhay (Mali-Niger 15e siècle), ou encore la reine prêtresse Sarraounia du Niger et son homologue diola Aline Sitoé Diatta du sud du Sénégal (19e siècle), Coumba Ndoffène Diouf le Grand représente au Sénégal, l’un des symboles de la défense de l’identité et de la personnalité africaine. Il a vaincu en 1867, une vaste coalition d’envahisseurs qui voulaient dépecer son pays. A ne pas confondre avec son homonyme Coumba Ndoffène Diouf le Jeune contemporain de Bamba et de Senghor, qui a repris le nom en hommage au premier. Coumba Ndoffène Diouf Famak est le dernier héros « national » du Sine. Adam Ba Konaré l’historienne émérite du Mali affirme que tout peuple a besoin et le droit de célébrer l’image traditionnelle de ses héros. Mais ce droit doit lui-même respecter les impératifs de la construction nationale. La famille et les partisans du chef de la coalition vaincue ont aussi le droit de célébrer dans la quiétude la mémoire du marabout qui repose à Somb sur le champ de bataille. Dans l’égal respect de la mémoire des Sine Sine morts en défendant ce qui était leur patrie.




Statue en bronze du roi
Coumba Ndoffène Famak Diouf
Œuvre de l’artiste Makhone Diop (technique de la cire perdue, années 1980). Elle se trouve dans les jardins de l’ancienne Union Sénégalaise de Banques (USB) actuellement CBAO (Kaolack)

« Plan de la résidence du Bour Sine à Joal »; Création : 1 janvier 1821
Auteur inconnu — New York Public Library [1] Africa, containing a description of the manners and customs, with some historical particulars of the Moors of the Zahara, and of the Negro nations between the rivers Senegal and Gambia, Vol I & IV, p. 101 File:Bour Sine-Joal.jpg.
Ce palais bâti à Joal vers 1821 par un de ses prédécesseurs a probablement abrité Coumba Ndoffène Famak Diouf. Joal principal port du royaume était la capitale économique du Sine

L’origine du nom Sénégal et les racines sèrères du pays.
Quatre étymologies du nom du pays sont connues. Il y a d’abord le nom des Berbères Sanhaja qui avaient envahi l’ancienne Mauritanie au 11e siècle. Il y a aussi le « Sunugaal = Sénégal « Notre pirogue » inventé au 19e siècle par l’Abbé David Boilat. Troisième hypothèse, El Bekri le voyageur arabe qui a visité en 1068 l’ancien royaume sèrère situé à l’ouest sur le fleuve l’écrit SNGAN. Certains qui ont utilisé l’alphabet latin l’ont transcrit par Sanghana. Saliou Kandji qui réfute d’abord les deux premières étymologies, se fonde ensuite sur l’original du texte arabe d’El Bekri pour rectifier Sanghana qu’il propose de lire Sine-Ghana qui serait selon lui, l’ancien nom sèrère du Walo des Wolofs (2006). L’étude confirme et développe la thèse de Kandji à l’aide d’autres sources, informations et arguments peu connus. Elle montre que c’est Sineghana qui est devenu Sine ou Sinig à Fatick et Sénégal le nom du pays et du fleuve. L’article est un résumé de l’étude.